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mars 2021

Vous voulez changer de job ? Informez-en votre patron

Vous souhaitez relever de nouveaux défis, instaurer un meilleur équilibre entre votre vie privée et professionnelle, saisir la chance de votre vie ? Il existe de nombreuses bonnes raisons de changer de job ou d’employeur. Cette démarche n’est cependant pas sans implications. Pour la mener à bien correctement, suivez le guide.

Réfléchissez-y à deux fois. Et parlez-en à votre employeur.

Avant de prendre une décision définitive, demandez-vous si le départ est réellement la meilleure option. Méfiez-vous d’une décision trop impulsive.

Souvent, votre employeur actuel recèle plus d’opportunités que nous ne pensez. Si vous le quittez, votre remplacement lui coûtera beaucoup de temps, d’argent et d’efforts. Des collègues devront temporairement assumer vos missions, des offres d’emploi devront être publiées, des entretiens d’embauche organisés, etc, etc. Pour éviter un tel chemin de croix et conserver leurs talents, les employeurs sont souvent disposés à faire plus de concessions que vous ne l’imaginez.

Peut-être existe-t-il dans votre entreprise des emplois vacants, qui correspondent à vos talents et à vos ambitions. Peut-être votre patron acceptera-t-il un aménagement de votre temps de travail, pour vous permettre de mieux vous occuper de votre famille. Peut-être consentira-t-il à une augmentation. Si c’est le cas, vous profiterez d’un win-win : un meilleur job ou rémunération, et la stabilité d’emploi chez le même employeur.

Conseil

Les entretiens de fonctionnement sont généralement le moment idéal pour évoquer vos projets d’avenir. Préparez-les soigneusement, pour savoir de quoi vous souhaitez parler avec votre employeur.

Un courrier officiel

Vous êtes sûr de ne plus vouloir travailler pour votre employeur actuel ? Dans ce cas, vous devez l’en informer officiellement. Ce qui doit se faire obligatoirement par courrier postal.

Dans cette missive, vous devez faire mention de votre délai de préavis légal. Il débute le lundi qui suit la remise de votre lettre en mains propres (ou 3 jours ouvrables après son envoi par recommandé). Il existe plusieurs délais légaux. Depuis 2014, c’est le statut unique qui est d’application. Ce statut uniformise les délais de préavis des employés et des ouvriers. Si votre entrée en service est antérieure à cette date, ce sont les anciennes règles qui sont d’application.

Informez-vous auprès du département RH de votre entreprise quant au délai de préavis applicable, ou calculez-le sur jobat.be.

Conseil

Si votre entente avec votre employeur est cordiale, mais que votre décision est prise, vous pouvez toujours demander une rupture de commun accord. Dans ce cas, aucun délai de préavis ne s’appliquera.

Pour être valable, une lettre de démission doit contenir les informations suivantes :

  • La date
  • Votre nom et votre adresse
  • Le nom et l’adresse de l’entreprise
  • La mention expresse du fait que vous démissionnez
  • La date de début de votre préavis
  • La durée maximale du délai de préavis légal
  • Votre signature

Cette lettre peut être envoyée par recommandé, remise en mains propres (demandez un accusé de réception) ou déposée par huissier. Nous vous conseillons cette troisième option en cas de conflit grave.

Conseil

Informez votre patron AVANT de lui envoyer votre lettre de préavis. Vous lui éviterez ainsi une mauvaise surprise et il pourra se mettre sans délai en quête de votre remplaçant.

Le départ

Il est toujours bon d’organiser un entretien de départ avec votre supérieur et/ou les ressources humaines. Durant cet entretien, vous pourrez motiver votre décision et conclure élégamment votre collaboration avec votre employeur. Un départ non motivé est souvent mal perçu. Cette entrevue vous permettra en outre de discuter de la durée et de la teneur du préavis. Vous souhaitez une durée moindre ? Demandez-le explicitement. Parfois, votre employeur vous demandera de former votre remplaçant.

Quelle attitude adopter lors de cet entretien ? Soyez honnête, sans paraître négatif. Ne critiquez pas inutilement votre employeur. Lorsque vous évoquez votre nouveau job, mettez l’accent sur les avantages que votre entreprise actuelle ne peut vous offrir : un meilleur salaire, des navettes plus courtes… Votre patron comprendra mieux pourquoi vous voulez changer de boulot, sans avoir à dénigrer votre ancien job.

Quelle que soit votre motivation, ne brûlez pas vos vaisseaux. Il y a beaucoup de chances que vous soyez encore amené à interagir ultérieurement avec vos collègues ou supérieurs, dans la sphère privée ou professionnelle. Nombreux sont aussi les travailleurs qui reviennent plus tard chez leur ex-employeur. D’après une étude de Kronos et de Workplace Trends, 15% des travailleurs reviennent à leurs premières amours. Il est donc important de garder le contact. Ne manifestez pas non plus trop d’enthousiasme par rapport à votre nouveau job – si exaltant soit-il – car cela pourrait agacer vos collègues et votre employeur.

De même, ne soyez pas trop négatif par rapport à votre job actuel. Même s’il présentait de nombreux défauts, vous n’avez aucun intérêt à cracher dans la soupe. Restez courtois et remerciez vos collègues pour les belles années passées dans cette entreprise.

Conseil

Vous voulez marquer de bons points ? Formulez des commentaires positifs sur vos collègues et votre entreprise sur LinkedIn.

À quoi avez-vous droit ?

Avant de quitter votre employeur, mieux vaut savoir à quoi vous avez droit.

  • Dans la plupart des secteurs, vous avez droit à une prime de fin d’année (complète ou partielle).
  • Les employés perçoivent un pécule de vacances simple et double lors de leur départ. Les ouvriers reçoivent leur pécule de vacances entre le 2 mai et le 30 juin de l’année qui suit la rupture de contrat.
  • L'employeur est tenu de payer les avantages extralégaux lors du départ. Leur valeur réelle doit faire l’objet d’une estimation. Parfois, vous recevez la possibilité de racheter votre voiture ou votre ordinateur portable.
  • Votre départ ne signifie pas que vous renoncez à votre assurance de groupe. Un choix s’offre à vous : soit conserver le capital constitué et continuer ou non à cotiser, soit transférer cette somme vers l’assurance de groupe de votre nouvel employeur. Si vous avez plus de 60 ans, vous pouvez demander à percevoir ce capital.
  • Avant de commencer à travailler pour votre nouvel employeur, il est recommandé de négocier la conservation de votre ancienneté conventionnelle. Si vous conservez cette ancienneté, vous bénéficiez d’une protection accrue en cas de licenciement, ainsi que d’une rémunération potentiellement plus élevée.

Conseil

Avant votre départ, passez par le département RH de votre entreprise. Les formalités à remplir vous seront expliquées en détail.

Vous avez perçu anticipativement votre pécule de vacances ou un autre capital ? Faites-le fructifier.
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